Étiquette : initiative populaire

  • Le peuple doit pouvoir décider plus facilement!

    Le peuple doit pouvoir décider plus facilement!

    Votation cantonale n°1: Acceptez-vous la loi constitutionnelle modifiant la constitution de la République et canton de Genève (Cst-Ge) (Renforçons les droits populaires) (11917), du 24 février 2017? OUI

    Les Socialistes appellent à voter OUI, car cette loi vise à abaisser le nombre de signatures requises pour proposer ou modifier une loi. Ce faisant, elle renforce les droits populaires des citoyen-ne-s genevois-es en leur permettant de s’exprimer plus facilement. Actuellement, si les Genevois-es souhaitent proposer une nouvelle loi par le biais de l’initiative populaire, ils-elles doivent récolter 10’263 signatures pour la modification d’une loi constitutionnelle et 7’697 pour une modification législative. Le nombre est le même en cas d’opposition à une loi: 7’697 signatures sont nécessaires pour faire aboutir un référendum. Tout cela dans un délai de 4 mois !

    En abaissant le nombre de signatures à récolter, et en étendant le délai à 6 mois, on donne aux citoyen-ne-s genevois-es plus de poids pour infléchir les politiques décidées au parlement, et qui ont des conséquences directes dans leur vie de tous les jours. Emploi, logement, fiscalité, petite enfance, mobilité, etc. sont autant de sujets qui méritent que les attentes du peuple soient entendues. A l’heure de l’augmentation de l’abstentionnisme, c’est aussi un très bon moyen pour inciter les citoyen-ne-s à participer aux débats et à faire entendre leur voix.

  • Initiative: Plus de 9500 signatures pour des logements plus abordables!

    Initiative: Plus de 9500 signatures pour des logements plus abordables!

    La large coalition d’associations et de syndicats qui a soutenu les initiatives du Parti socialiste, d’Ensemble à Gauche, des Verts et de l’ASLOCA favorisant la construction de logement abordables pour toutes et tous, a eu le plaisir de déposer le 14 juillet dernier 9882 et 9569 signatures. Ces deux initiatives ont rencontré un fort engouement populaire qui démontre la grande préoccupation que représente le logement pour les habitant·e·s du canton de Genève et qui annonce d’ores et déjà une campagne de votation intense !

    Alors que 50% de l’ensemble des logements construits dans le Canton de Genève depuis 10 ans sont des appartements à vendre ou des villas, seul 15% de la population peut prétendre à posséder un de ces biens immobiliers. Ces deux initiatives corrigent enfin cette évidente disproportion et permettront d’assurer la construction de nombreux logements accessibles à toutes et tous.

    Après avoir défendu la protection des locataires et lutté contre la flambée des prix sur le parc locatif actuel lors de la votation du 5 juin dernier, les partis de l’Alternative, les syndicats, les coopératives et les associations s’allient à nouveau pour accroître cette fois la proportion de logements accessibles à l’ensemble de la population. Ainsi, nous entendons répondre aux préoccupations tant des locataires en place, soumis aux pressions de leurs bailleurs qu’à celles et ceux qui ne trouvent pas de logement correspondant à leurs besoins.

    Construisons des logements pour toutes et tous

    « Il est temps que le Canton impose la production de logements qui répondent réellement aux besoins de la population : des logements sociaux subventionnés pour les plus modestes, mais également des logements contrôlés et non spéculatifs, détenus par des maîtres d’ouvrage sans but lucratif, pour la classe moyenne. C’est la condition pour rendre réel le droit au logement prévu par la Constitution. » rappelle Carole-Anne Kast, présidente du Parti socialiste et secrétaire générale du Rassemblement pour une politique sociale du logement.

    Selon Christian Dandrès, avocat à l’ASLOCA, « le logement doit répondre aux besoins des habitants, avant d’être une source de profit pour les bailleurs. Or, avec la crise, les milieux immobiliers vont se montrer plus féroces encore qu’ils ne l’ont été durant la dernière décennie. L’initiative « Halte aux magouilles immobilières » et les deux initiatives déposées aujourd’hui sont des instruments indispensables pour rétablir un ratio de logements qui correspondent aux capacités financières de la majorité des genevois et que les locataires puissent lutter à armes moins inégales avec leurs bailleurs ».

    Le logement est un droit, pas une marchandise

    « Ces initiatives vont permettre, outre de construire plus de logements réellement accessibles, de réduire la spéculation immobilière réalisée sur le dos des locataires. Ces lois ont le mérite de remettre le droit au logement au centre des préoccupations à la place du seul profit en augmentant le nombre de logements sociaux et à loyers modérés », explique Pablo Cruchon de solidaritéS.

    Davantage de coopératives

    Delphine Klopfenstein, députée et co-secrétaire générale des Verts, ajoute également que « Ces initiatives sont une belle avancée pour les coopératives, des outils essentiels pour combattre la spéculation et créer des logements bon marché et de qualité, tout en favorisant le lien social. »

    Pour des logements à loyers vraiment abordables

    Du côté de la Ciguë, Ignace Cuttat précise que « Trouver un logement décent est une gageure pour les personnes en formation, et les loyers grèvent lourdement leurs budgets déjà serrés. Cette initiative répond parfaitement à ce problème, notamment en favorisant les coopératives étudiantes qui pourront ainsi construire des logements abordables et de qualité. »

    Davantage de logements sociaux

    Les syndicats soulignent l’importance de construire des logements sociaux. « Genève est un canton riche mais marqué par de profondes inégalités sociales. 40’000 salarié-e-s sur les 250’000 qui résident dans le Canton, dont une part importante de femmes et de migrants, disposent d’un salaire mensuel inférieur à 4600 francs pour un emploi à temps complet. Augmenter la construction de logements sociaux et à loyer modéré est essentiel. » explique Manuela Cattani, présidente de la CGAS.

  • Démarrage sur les chapeaux de roue pour l’initiative populaire « Pour un congé paternité raisonnable! »

    par Adrian Wüthrich, président de l’association «Le congé paternité maintenant!» et président de Travail.Suisse

    En Suisse, un nouveau père a droit à un jour de congé payé, comme pour un déménagement. Au parlement ont eu lieu plus de 30 essais pour améliorer cette situation, la dernière fois fin avril (le Conseil national a refusé par 97 voix contre 90). La voie parlementaire ne porte pas ses fruits. Des sondages représentatifs montrent que 80% des votants veulent un congé paternité payé, raison pour laquelle une large alliance de la société civile a lancé l’initiative populaire « Pour un congé de paternité raisonnable – en faveur de toute la famille ». Elle exige un congé paternité payé de 20 jours, à prendre de manière flexible dans un délai d’un an après la naissance. La solution proposée doit se calquer sur l’assurance maternité, introduite en 2005 et financée par les allocations pour perte de gain.

    Un congé paternité digne de ce nom est nécessaire. Le père actuel veut soutenir la mère, s’occuper dès le départ du nouveau-né et aussi d’éventuels enfants plus âgés. Il prend ses responsabilités. Les parents savent à quel point la période après la naissance peut être fatigante. Prendre sur ses vacances pour remplir ces tâches est une erreur. Les vacances sont faites pour se reposer du travail et constituent un important pilier de la protection de la santé.

    Un vrai congé paternité est aussi adapté à notre époque. La Suisse est le seul pays d’Europe sans disposition légale à ce sujet. Contrairement au débat sur le congé parental, c’est une démarche pragmatique en faveur des familles s’intégrant facilement dans le système actuel. Le congé paternité est aussi utile à la société. L’engagement des pères dans les tâches familiales dès la naissance contribue à stabiliser et à renforcer les relations de famille. De plus, lorsque les mères se sentent déchargées dès le premier jour par leur partenaire, elles sont davantage prêtes à réintégrer le marché de l’emploi après leur congé maternité. Ainsi, le congé paternité contribue à l’égalité entre homme et femme, et à l’intégration des mères sur le marché du travail dans le contexte de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. La flexibilité proposée permet de répondre à la situation spécifique à chaque famille.

    Finançable, le congé paternité de quatre semaines est un investissement intelligent pour les familles. Il coûte 385 millions de francs par an. Cela correspond à environ 0,12% de la masse salariale de la Suisse, soit 0,06% à charge des employés, pas plus que le prix d’un café.

    Plus de 20’000 personnes ont signé l’initiative sur internet en l’espace de 10 jours. Ce démarrage sur les chapeaux de roue de l’initiative populaire montre que le congé paternité est un besoin de la société actuelle.

    Plus d’informations sur www.conge-paternite.ch

    Adrian Wüthrich est président de Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs, depuis septembre 2015. A 36 ans, il est député PS au Grand Conseil bernois, et préside l’association «Le congé paternité maintenant!» qui lance l’initiative.