Étiquette : parti socialiste suisse

  • Le Parti Socialiste soutient l’initiative pour un congé paternité

    Dès aujourd’hui, les signatures en faveur de l’initiative populaire pour un congé paternité de 20 jours peuvent être récoltées. Le PS soutient l’initiative, comme l’a expliqué la conseillère nationale (VD) Rebecca Ruiz : « les jeunes familles souhaitent pouvoir se répartir équitablement la prise en charge et l’accompagnement d’un nouveau membre de la famille. Au final, c’est l’égalité au quotidien. Etant donné que la majorité de droite du parlement a bloqué toute avancée, même minimale en la matière, la population aura la possibilité de corriger le retard pris en matière de congé paternité ».

    C’est grâce à une coalition des forces progressistes de ce pays que le PS a pu obtenir, en 2003, 14 semaines de congé maternité. La Suisse reste cependant en retrait concernant les pères, en étant le seul pays européen ne connaissant aucun congé paternité. C’est pourquoi les délégué-e-s du PS Suisse ont décidé à l’unanimité, le 16 avril dernier à La Chaux-de-Fonds, de soutenir l’initiative pour l’introduction de quatre semaines de congé paternité.

    La vision du parti socialiste demeure celle d’un congé parental prolongé et flexible, qui peut être réparti entre les deux parents et qui réponde à une égalité plus concrète. Un tel congé parental aurait dû s’imposer depuis longtemps, tant au regard de considérations égalitaires, économiques, familiales ou encore sociales. L’initiative populaire lancée aujourd’hui est donc un premier pas pragmatique dans cette direction, que d’autres suivront en temps voulus.

    Signer l’initiative pour un congé paternité de 20 jours
    Resolution adoptée par l’AD du 16 avril 2016

  • NON à l’initiative «Vache à lait»

    NON à l’initiative «Vache à lait»

    Celle que l’on appelle l’initiative «vache à lait» veut encore plus d’argent pour la construction des routes. Elle creuserait ainsi un gouffre financier de plusieurs milliards dans la caisse fédérale. Cet argent manquerait ailleurs. De douloureux exercices d’économies dans la formation, l’aide au développement ou les transports publics dans les agglomérations seraient inévitables. De plus, l’initiative chamboule avec désinvolture notre mode éprouvé de financement des transports.

    Des coupes dans la formation et les transports publics

    Un Oui creuse chaque année un trou de 1,5 milliard dans la caisse fédérale. Cela entraîne des coupes pour des missions importantes, comme la formation, l’aide au développement ou les transports publics dans les différentes régions. En cas de OUI, il faudra économiser 250 millions dans le domaine des transports, ce qui concerne avec une acuité particulière les régions rurales. Les charges seront transférées sur les cantons, qui réagiront également par des programmes d’économies. La formation et la recherche sont, aujourd’hui déjà, exposées à un impératif urgent d’économies. L’initiative entraîne une perte de 350 millions supplémentaires. Les programmes d’économies supplémentaires devraient être mis en œuvre déjà pendant l’année en cours, en plus de ceux qui sont prévus. Économiser dans la formation dénote une vision à court terme et équivaut à piller notre ressource la plus importante.

    Les automobilistes ne sont pas des vaches à lait

    Depuis la dernière augmentation de la surtaxe sur les huiles minérales – c’était en 1974 –, les prix généraux à la consommation ont augmenté en Suisse d’environ 119%. En réalité, 30 centimes de surtaxe sur les huiles minérales de l’époque n’équivalent plus qu’à 13,7 centimes aujourd’hui. Les automobilistes s’en sortent donc plutôt bien – les qualifier de «vaches à lait» ne correspond tout simplement pas à la réalité. Par ailleurs, dans tous les autres pays de l’Europe occidentale, les taxes dans le cadre du trafic routier sont affectées dans leur intégralité au budget général de l’État (finances publiques).

    Un système qui a fait ses preuves est remis en question

    Le financement actuel des transports a été confirmé par le peuple à plusieurs reprises et jouit d’une légitimité démocratique. Il n’y a aucune raison de le remettre en question. Tandis que l’extension de l’infrastructure ferroviaire est financée entre autres par des prix plus élevés des billets, les automobilistes ne doivent pas participer au développement des routes nationales. Cela contredit les principes du pollueur-payeur et du demandeur-payeur. En cas de OUI, des transferts du rail vers la route sont à prévoir. Une multiplication des routes mène à plus de trafic, d’embouteillages, de bruit (nuisances sonores), d’occupation des surfaces et de pollution atmosphérique. La plupart des embouteillages se forment dans les agglomérations. Dans ces zones-là, on n’a pas besoin d’une prolifération du béton, mais d’une promotion ciblée des transports publics, du trafic piétonnier et cycliste ainsi que d’une planification et d’une régulation intelligentes du trafic.

    Une augmentation des moyens a déjà été décidée

    Une curée sur la caisse fédérale – comme celle que représente l’initiative – n’est pas nécessaire. Comme on l’a fait pour le rail en instituant le fonds pour les chemins de fer avec le projet FAIF (projet de financement et aménagement de l’infrastructure ferroviaire), il faut créer le fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération. Au cours de la session de printemps, le Conseil des États a donné son feu vert à 700 millions de plus par an pour la construction des routes. La demande des initiant-e-s – plus de moyens pour la construction des routes – a ainsi déjà trouvé satisfaction. L’initiative rate complètement sa cible et remet complètement en question le FAIF (financement et aménagement de l’infrastructure ferroviaire): le financement partiel par l’impôt sur les huiles minérales, clairement accepté par le souverain, serait remis en question.

  • Votations du 5 juin: NON à l’initiative fédérale qui attaque les services publics suisses!

    Votations du 5 juin: NON à l’initiative fédérale qui attaque les services publics suisses!

    L’initiative «Pro Service Public» («En faveur du service public») affaiblit ce qu’elle prétend promouvoir. En cas de oui, aucun timbre ne verra son prix baisser, les WC des trains ne seront pas plus propres et aucune connexion à Internet ne gagnera en rapidité. Malgré cette absence de bénéfices, certains prennent le risque de mettre en péril une offre unique à l’échelle mondiale.

    Des questions cruciales sont laissées sans réponse

    En Suisse, le service public est l’histoire d’une réussite et il assure la cohésion de notre pays. L’égalité des chances en ce qui concerne l’accès aux prestations et aux meilleurs prix, une excellente qualité des services dans toutes les régions et une disponibilité continue et généralisée sont des éléments d’importance centrale. La pression sur les salaires (« dumping » salarial) et le « dumping » social doivent eux aussi être exclus. Le terme « service public » implique une utilisation respectueuse des ressources naturelles et un investissement dans des offres qui ne sont peut-être pas payantes à court terme, mais qui à long terme produisent un effet sur l’économie et font figure d’exemples. L’initiative ne dit malheureusement pas un mot de tous ces points.

    (suite…)