Les Socialistes appellent à voter OUI à une sortie programmée du nucléaire le 27 novembre prochain car, depuis Tchernobyl en 1986 et Fukushima en 2011, nous savons que la technologie nucléaire est peu maîtrisable et qu’un accident nucléaire peut avoir des conséquences catastrophiques pour un pays, tant en termes de santé publique que de coûts financiers.
La catastrophe de Fukushima a coûté au Japon plus de 200 milliards de francs; et plus de 100’000 personnes ont dû être évacuées. Afin d’éviter ces drames, l’initiative demande l’interdiction de construire et d’exploiter toute nouvelle centrale nucléaire. Elle exige une limitation d’exploitation maximale à 45 ans pour les centrales existantes et l’arrêt progressif des centrales nucléaires d’ici 2029.
Les centrales nucléaires tournes avec des pressions, des températures et une radioactivité très élevées, qui provoquent une usure du matériel et de la mécanique. Or, la Suisse compte 5 centrales nucléaires, dont trois sont parmi les plus vieilles centrales nucléaires du monde. Sa centrale de Beznau 1 a 47 ans (!), Beznau 2 et Mülheberg sont exploitées depuis 45 ans, alors que partout ailleurs les centrales cessent leur activité après une trentaine d’années. Nos centrales font courir un risque important à la population en raison de leur ancienneté et de l’usure de leurs matériaux. En effet, certains éléments du réacteur ne peuvent pas être remplacés, comme la cuve sous pression qui contient des barres de combustibles. Au vu de la vétusté de nos centrales, le risque d’un accident majeur en Suisse n’est donc pas impossible.
D’un point de vue économique, l’électricité nucléaire est beaucoup plus chère que l’électricité hydraulique. De plus, les coûts d’exploitation et d’élimination des déchets radioactifs sont extrêmement élevés. Le combustible d’uranium, présent dans la croûte terrestre et nécessaire au combustible nucléaire, n’est pas illimité et son extraction coûte des milliards à la Suisse. Les centrales de Gösgen et Leibstadt devront investir 1 milliard de francs dans les 10 prochaines années, sil elles veulent continuer à être exploitées. L’initiative exige la mise en place d’une transition énergétique basée sur des économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables, comme l’électricité éolienne ou solaire dont les coûts de production ne cessent de baisser, et dont les composants sont entièrement recyclables. La Suisse a montré que cette exigence était réalisable: depuis ces 10 dernières années, le pays a importé et exporté plus d’électricité propre (solaire, éolienne et hydraulique) que ce que produisent les centrales nucléaires suisses. Nous pouvons donc tout à fait remplacer l’électricité nucléaire par de l’électricité propre (produite en Suisse ou importée) comme l’a reconnu le Conseil fédérale dans son projet Stratégie énergétique 2050.
En termes d’emploi, nous serions gagnants, car la transition électrique a un potentiel de près de 10’000 nouveaux emplois, alors qu’une centrale n’emploie qu’environ 400 personnes:
Pour garantir notre sécurité, développer des énergies renouvelables et garantir de nouveaux emplois, soutenons l’initiative!