Catégorie : Conseil municipal

  • [Résolution] Non à la fuite en avant autoroutière, non au massacre de nos derniers poumons de verdure

    [Résolution] Non à la fuite en avant autoroutière, non au massacre de nos derniers poumons de verdure

    Au nom de la « suppression des goulets d’étranglement », la Confédération étudie actuellement l’élargissement à 7 voies de l’autoroute entre le Vengeron et la douane de Bardonnex. Ce projet d’élargissement serait problématique à plus d’un titre pour notre Ville et ses habitants et habitantes.

    Le projet est décrit par l’Office fédéral des routes (OFROU) comme une « suppression du goulet d’étranglement ». Pourtant, il ressort clairement du rapport technique que cet office prévoit d’ores et déjà une augmentation du trafic dû à « l’attractivité liée à l’augmentation de la capacité offerte », qu’on appelle trafic induit. Les scénarios envisagés dans ce rapport présagent notamment d’une augmentation du trafic entre 3% et 14% par an et une saturation seulement 10 ans après sa mise en service.

    Logiquement, ce trafic supplémentaire va se reporter sur les différentes jonctions et se déverser dans les communes et villes alentour. Pour Vernier, cela signifie encore plus de circulation sur l’avenue Louis-Casaï et les route de Meyrin et de Vernier, qui étouffent déjà sous le trafic.

    C’est une course sans fin et perdue d’avance qui est admise par avance par la Confédération. À chaque augmentation de capacité, on renforce l’attractivité de ce mode de déplacement et on crée de l’engorgement supplémentaire sur les nouvelles infrastructures et aux lieux de départs et de destination des usagers.

    Il est insensé d’alimenter encore cet engrenage qui saturera notre ville, déjà submergée de trafic individuel motorisé. C’est en outre contraire au Plan climat cantonal genevois qui vise à réduire de 40% le trafic individuel motorisé d’ici 2030 et de 80% d’ici 2050.

    Ces objectifs, signés par la Suisse lors de l’accord de Paris sont soutenus par la population. En effet, le 18 juin 2023, la loi climat fédérale a été acceptée par près de 74,49% des votants et des votantes du Canton de Genève. Celle-ci prévoit une diminution de 57% des émissions des transports d’ici 2040 et de 100% d’ici 2050. Atteindre ces objectifs est complètement contradictoire avec toute augmentation de la capacité autoroutière.

    Nous rappelons qu’en 2022 encore, les valeurs limites d’émission prévues par l’Ordonnance fédérale sur la protection de l’air pour l’ozone et les microparticules étaient toujours dépassées. L’étude effectuée par le Service cantonal de l’air est édifiante : selon les données de 2016 à 2018, on estime qu’environ 280 décès, 14 cancers du poumon et 68 AVC par année seraient évités dans la partie suisse du Grand Genève si on réduisait la concentration en particules fines à son minimum. Ce sont aussi 1,2 milliards de francs de coûts de santé qui pourraient être économisés pour le Canton.

    Mais le pire est sans doute l’impact de ces travaux sur notre territoire : selon les plans rendus publics récemment, c’est un véritable massacre qui est attendu sur Vernier : suppression du bois de la Grille entre l’autoroute actuelle et les pétroliers au profit de l’agrandissement de l’échangeur de Vernier, avec la disparition de l’ABARC au passage, doublement de la largeur de l’autoroute, toujours au détriment du bois de la Grille. Et enfin, cerise sur le gâteau, un méga chantier d’élargissement du tunnel de Vernier qui dégradera les magnifiques paysages au bord du Rhône sur 2 kilomètres jusqu’au pont d’Aigues Vertes, et cela pour des décennies !

    L’OFROU, conscient de l’énorme impact de ce chantier sur notre territoire, prévoit de couvrir à terme l’autoroute sur quelques dizaines de mètres supplémentaires. Tout en saluant l’effort, il faut bien qualifier cela de mesurette.

    Ainsi, considérant :

    • L’urgence climatique votée en Ville de Vernier le 3 septembre 2019 ;
    • La loi climat fédérale acceptée par plus de 59 % des votant·e·s suisses visant à atteindre la neutralité climatique d’ici 2050 ;
    • La condamnation récente de la Suisse par la Cour européenne des Droits de l’Homme pour son inaction face au dérèglement climatique ;
    • Les effets dévastateurs du projet d’élargissement de l’A1 sur la pollution atmosphérique et sonore, sur les émissions de CO2, sur la santé des habitant·e·s et sur la préservation de nos espaces naturels ;

    Le Conseil municipal de Vernier déclare :

    • s’opposer à l’extension autoroutière entre Le Vengeron et la douane de Bardonnex ;
    • sa volonté de voir le Conseil administratif réunir les communes concernées afin de mener une opposition concertée à ce projet ;
    • inviter le Conseil administratif à déclarer son opposition à ce projet autoroutier qui contrevient aux objectifs climatiques que la Ville de Vernier s’est fixés et à porter cette position au sein de l’ACG et de l’UVG.

    Cédric BRINER, Pierre BLEIKER, David JUNGO RODRIGUEZ, Barbara LANZILAO, Denis AZIRI, Anne COMPAGNON KAUFMANN, Johan MARTENS, Rexhai XHELADINI, Céline FORNEY, Elisabeth SANTI, Wahba GHALY, Gladys Acosta BRANDRUP et Thibaut JOTTERAND

    Conseiller·ère municipal·e

    Vernier, le 12 mai 2024

  • [Motion] Pour l’extension du dispositif de l’Unité Préaux Vernier aux parcs publics de la Commune

    [Motion] Pour l’extension du dispositif de l’Unité Préaux Vernier aux parcs publics de la Commune

    Créée en 2015, « l’Unité Préaux Vernier » (UPV) consiste en un dispositif de nettoyage des cours d’école durant le week-end par de jeunes Verniolans. Ces derniers endossent en outre un rôle d’ambassadeurs de propreté auprès de leurs pairs. Le 17 juin 2016, le SCOS (Service de la cohésion sociale) a reçu pour cette réalisation la Distinction cantonale du développement durable, récompensant l’originalité et la pertinence du projet dans le domaine de la cohésion sociale et de la préservation de l’environnement.

    L’utilité de ce dispositif n’étant plus à démontrer, cette motion se propose de l’intensifier et de l’étendre aux parcs publics de la Commune. Il pourrait en effet être profitable d’étendre le dispositif plus largement, dans les cours d’école et en dehors, tout en veillant à la complémentarité avec le service de voirie.

    Dès les beaux jours, les parcs et les préaux sont utilisés par une multitude de nos habitants pour pique-niquer, fêter des anniversaires ou simplement jouer au ballon ou s’étendre au soleil. Le soir, des familles, des amis en plus ou moins grands groupes se réunissent également jusqu’à la nuit. Force est de constater que, dès le vendredi soir, le civisme qui voudrait que l’endroit reste aussi propre que lorsqu’ils y sont arrivés n’est pas toujours aussi rigoureux qu’on pourrait l’espérer.

    Les services de la Commune concernés ne travaillant pas le week-end, rien ne peut être entrepris pour le nettoyage avant le lundi matin. Cela peut aussi avoir une influence sur le sentiment d’insécurité. Aussi, plutôt que de se désoler tout le week-end des conséquences de la veille, il serait pertinent que le samedi et le dimanche matin, un ramassage des scories des précédents utilisateurs soit entrepris. Outre l’utilité d’un nettoyage au sens premier, cela aurait également le mérite d’encourager les utilisateurs à nettoyer avant de partir, car nous le savons bien, si les lieux sont sales en arrivant, cela n’incite pas du tout à les nettoyer avant de les quitter.

    Pour ces raisons, le Conseil municipal de Vernier invite le Conseil administratif à :

    1. intensifier le dispositif de l’Unité Préaux Vernier dans les préaux de la Commune, par exemple en termes de nombre de passages ou d’horaires ;
    2. étendre le dispositif de l’Unité Préaux Vernier aux parcs publics de la Commune.

    Pour les Socialistes : Johan Martens, Thibaut Jotterand
    Pour les Vert.e.s : Anne Compagnon Kaufmann, Barbara Lanzilao

  • [Motion] Plan utilisation des sols au village

    [Motion] Plan utilisation des sols au village

    Le village de Vernier est le cœur historique de notre commune et est protégé par un plan de site comme tel. Mais, à l’image de la plupart des centres historiques, il subit une érosion de ses commerces au profit des supermarchés et autres centres commerciaux. La difficulté pour ces petits commerçants étant le risque de se retrouver isolés.

    Ainsi la proximité d’autres magasins et activités est vitale pour leur attractivité et la conservation de surfaces commerciales accessibles par les chalands depuis la rue est une nécessité.
    Bien sûr, la rue du Village n’a jamais été une rue proprement commerciale au sens urbain du terme, pas même une zone d’activités artisanales. Une grande partie du village était il y a un demi-siècle principalement agricole.

    Mais les activités agricoles ont pratiquement disparu et on constate que d’anciennes arcades existantes sont vides ou inactives depuis plusieurs années.

    Lentement, les arcades des commerces accessibles depuis la rue disparaissent donc au profit de bureaux ou de logements. Créant un effet boule de neige, moins il y a de commerces, moins la rue devient attractive pour d’autres installations de commerces.

    De plus, la privatisation des espaces ouverts sur la rue au moyen de murs, haies ou d’autres fermetures physiques, est une autre conséquence fâcheuse, incompatible avec un esprit villageois que la protection du site vise à conserver.

    Cette motion n’est pas une remise en question de ce qui a déjà disparu, mais une préoccupation pour ce qui reste. Elle voudrait favoriser la vitalité de ce centre historique en introduisant un Plan d’utilisation des sols (PUS) et protéger ainsi ce qui reste à protéger comme affectation du bâti commercial des rez-de-chaussée de la rue du Village. De même, il serait souhaitable de s’assurer que des commerces puissent s’épanouir,répondant aux besoins de première nécessité des habitants (en particulier des commerces d’alimentation, de détail, pharmacies, cafés, restaurants, tea-rooms), et que les arcades existantes restent accessibles au commerce local.

    Pour cela, le Conseil municipal de Vernier invite le Conseil administratif à :

    1. introduire un PUS (Plan d’utilisation des sols) sur la rue du Village pour conserver son attractivité commerciale et villageoise ;
    2. organiser les modalités de ce règlement.

    Johan Martens, Céline Forney